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La bernache du Canada, oiseau indicateur de changement de saison

Les vents frais d’automne sont arrivés et avec eux, les bernaches du Canada. C’est leur cacardement qui nous fait lever la tête pour observer les grandes bandes en forme de « V », vol caractéristique durant la migration. Se sont les individus les plus expérimentés qui se relaient en tête afin de mener le groupe.

 

Bien que capables de parcourir plus de 1 000 kilomètres par jour, toutes les bernaches ne font pas de longues migrations. Celles qui nichent le plus au nord vont faire le plus long trajet, se rendant au sud des États-Unis. Celles qui nichent plus au sud vont se déplacer sur une courte distance et certaines vont même rester au même endroit toute l’année, si elles ont accès à de l’eau libre et de la nourriture. Celles qu’on observe le long du St-Laurent au printemps et à l’automne sont en halte migratoire. Elles se reposent et se nourrissent pour continuer leur grand voyage.

 

Les couples de bernache du Canada se forment pour la vie et ceux-ci restent ensemble toute l’année. Au printemps, les couples se séparent des grands groupes de migration et protègent le territoire entourant leur nid. C’est la femelle qui choisit le site du nid, qui le construit et qui couve les œufs. Durant ce temps, le mâle protège la femelle et le nid. Les oisons, d’un à huit, passent les premières semaines de leur vie à manger et dormir. Ceux-ci restent avec les parents pendant un an. À la fin de l’été, les familles se regroupent pour effectuer la migration vers le sud.

 

La bernache s’acclimate bien dans plusieurs habitats, près de l’eau, des champs et des étendues de gazon. Elle se nourrit de plantes comme les poacées (graminées) et la zostère au printemps et en été. Durant l’automne et l’hiver, elle se nourrit de baies et de graines, c’est d’ailleurs pourquoi elle affectionne les champs labourés. Les pelouses, comme celles des golfs, sont aussi appréciées de la bernache, puisqu’elle peut s’y nourrir et c’est un bon endroit pour s’alimenter avec les oisons, puisque les prédateurs peuvent être vus de loin comme la vue est libre.

 

Bien que facilement identifiable par sa tête et son cou noirs, ainsi que ses joues blanches, il y a pourtant une grande variation de morphologie au sein de l’espèce, ce qui porte les scientifiques à diviser l’espèce en plusieurs sous-espèces. On en dénombre pour le moment onze, mais tous ne s’entendent pas sur ce nombre. Mais peu importe de quelle sous-espèce il s’agit, l’arrivée de la bernache du Canada en septembre nous annonce bien l’arrivée de l’automne.

 

Auteure : Stéphanie Bentz, biologiste responsable de l’éducation

 

Sources :

 

Faune et flore du pays. La bernache du Canada. http://www.hww.ca/fr/faune/oiseaux/la-bernache-du-canada.html#sid14 (Page consultée le 23 septembre 2019)

 

All about birds. Canada goose. https://www.allaboutbirds.org/guide/Canada_Goose/id (Page consultée le 23 septembre 2019)